- Ninja Warrior est de retour à l’antenne de TF1 à partir de ce samedi 2 janvier.
- En duo avec Denis Brogniart, Christophe Beaugrand assure toujours la présentation de l’émission pour la cinquième année consécutive.
- « Je n’ai jamais été aussi bien dans mes baskets », confie l’animateur à 20 Minutes.
C’est perché à plusieurs mètres de hauteur que l’on retrouvera Christophe Beaugrand à l’antenne de TF1 dès ce samedi 2 janvier. L’animateur sera aux côtés de Denis Brogniart et Iris Mittenaere pour lancer la cinquième saison de Ninja Warrior. En raison du coronavirus, le tournage de l’émission a dû être décalé à septembre et la diffusion du programme se fait donc durant l’hiver pour la première fois. Christophe Beaugrand a répondu aux questions de 20 Minutes autour de cette nouvelle saison mais aussi de ses projets plus personnels.
Entre les règles inédites, les nouvelles épreuves et les divers jokers et bonus, cette saison 5 de Ninja Warrior est-elle celle de toutes les nouveautés ?
Chaque année, on amène des nouveautés. L’année dernière, on avait incorporé le méga mur, donc chaque année il faut impulser des choses nouvelles. Le téléspectateur va retrouver ce qu’il aime et ce qui fait le succès de l’émission et ces nouveautés qui rajoutent un peu de suspens et de défi parce que c’est important d’apporter de la nouveauté, on a besoin de ça. Et aussi pour les candidats qui reviennent d’une année sur l’autre, on ne peut pas leur faire deux fois le même parcours. Il faut surprendre les fans de l’émission et les candidats.
À ce propos, comment expliquez-vous que les candidats reviennent d’année en année ?
Il y a un côté culte. C’est un peu comme une grosse compétition sportive, les champions reviennent et se frottent de nouveau au parcours. Il y a un certain nombre de nos concurrents qui ont une obsession pour cette tour des héros qu’ils veulent essayer de grimper. Il y a eu un gagnant l’an dernier, Jean Tezenas du Montcel, qui lui-même revient pour mettre son titre en jeu. La plupart des candidats ont envie de réessayer, certains sont frustrés parce qu’ils sont tombés à tel obstacle alors qu’ils avaient les capacités d’aller plus loin. Dans Ninja Warrior, on a une seule chance. Si on tombe ou que l’on glisse par erreur sur le premier obstacle, c’est fini. Il n’y a pas de droit à l’erreur. Donc forcément, ils ont envie de revenir. Et ça fait partie du concept de l’émission, on crée des stars de Ninja Warrior, on en fait des héros.
D’ailleurs, vous parlez beaucoup de relève dans la première émission, ça veut dire qu’il y a automatiquement des anciens s’il y a des nouveaux…
C’est génial de se rendre compte que des gamins, qui avaient 13 ans quand on a lancé l’émission, ont attendu d’avoir 18 ans pour pouvoir s’inscrire. Dans les coulisses, quand ils croisaient Jean Tezenas du Montcel ou Clément Dumais, pour eux c’était Madonna. Il y a vraiment l’idée d’un passage de témoin et ce qui est génial, c’est de voir à quel point cette émission suscite des vocations sportives chez beaucoup de jeunes. On se marre, on admire les performances sportives et ça véhicule des valeurs hyperpositives de dépassement de soi, de la récompense de l’entraînement, des valeurs du sport.
Lorsque vous observez les candidats avec Denis Brogniart, est-ce que vous vous sentez plus l’âme d’un animateur ou d’un commentateur sportif ?
Je me sens quand même plus l’âme d’un animateur mais mine de rien, Denis, qui a longtemps été journaliste sportif et a commenté des épreuves sportives, m’a appris tout un tas de choses sur le ton à adopter. C’est marrant parce qu’on s’est apporté des choses mutuellement. Aujourd’hui, il joue plus l’autodérision que sur Koh-Lanta ou sur les émissions sportives où il n’y a pas tellement de place à la déconne. Je le pousse à chanter, à se déguiser et lui me pousse vers le commentateur sportif. Ça a mieux marché de son côté, il s’est plus mis sur l’autodérision, il a fait beaucoup de progrès et moi je n’ai pas encore fait beaucoup de progrès sur le commentaire sportif. On est hypercomplices et je pense que c’est aussi ce qui fait le succès de l’émission.
Cette année, le tournage a été impacté par la crise sanitaire…
On a eu peur de ne pas pouvoir tourner du tout la saison. La première date de tournage était prévue au mois de mars, en plein milieu du confinement, pour une diffusion cet été. On a tout annulé et on a craint que la saison soit totalement supprimée. On a eu une fenêtre de tir en septembre. C’est passé, on pouvait avoir moins de public, mais on pouvait en avoir. Le tournage, qui est déjà long, était encore plus long. On commence l’émission quand le jour se couche aux alentours de 20 h et on terminait à 3 h du matin. On faisait en sorte que les choses se passent bien, mais il y avait le fait de nettoyer les obstacles. Pour les interviews que fait Iris Mittenaere, on a rajouté un ingénieur du son avec une longue perche pour le micro pour ne pas qu’elle s’approche des gens en leur tendant le micro.
Les candidats devaient également utiliser du gel hydroalcoolique avant de passer les obstacles…
C’est une petite anecdote assez marrante mais on a galéré pour trouver le bon gel hydroalcoolique. Parfois, ça laisse les mains poisseuses et ce n’est pas possible de garder des prises d’escalade sur Ninja Warrior si on a les mains glissantes. On a fait des tests de gels hydroalcooliques avec des testeurs pour voir si ça gênait ou pas, et on a réussi à trouver le bon modèle. Et puis il y avait des tests PCR tous les jours. Tout est tourné en huit jours d’affilée. Sur chaque émission, on a une cinquantaine de candidats et on a quatre émissions de sélections. Donc ça fait quand même 200 candidats, en plus des techniciens, des équipes éditoriales. Grosso modo, c’est 400 personnes mobilisées. On était dans des hôtels séparés pour éviter de se croiser au maximum, on avait une plaque de plexiglas entre Denis et moi pour présenter l’émission. C’était parfois frustrant mais on est ravis d’avoir pu tourner quand même en respectant toutes les règles sanitaires. Et ça s’est super bien passé, on n’a pas eu une contamination sur notre tournage. On a pu prouver que c’était possible.
Le 31, on sera avec vous. Le 2 janvier, on sera encore avec vous. On vous voit toujours sur LCI pour Le Brunch de l’info puis prochainement dans Stars à nu… 2021, ce sera votre année ?
2020 était déjà pas mal (rires) J’ai la chance de finir l’année avec les téléspectateurs et de la commencer avec eux aussi. J’ai la chance de pouvoir m’exprimer sur différents supports et différentes chaînes du groupe TF1 avec des styles très différents. Je suis à la fois journaliste et je mène des débats politiques ou des interviews de témoignages sur LCI, et puis en même temps le pur divertissement avec les bêtisiers, avec Ninja Warrior. Je suis assez comblé, j’ai eu la chance de devenir papa. Je n’ai jamais été aussi bien dans mes baskets. Pourvu que ça dure !
En dehors des écrans, on pourra vous retrouver en librairies puisque vous écrivez actuellement. De quoi s’agit-il ?
Je suis devenu papa l’année dernière avec mon mari grâce à une femme qui a porté notre bébé aux Etats-Unis, ce que l’on appelle la gestation pour autrui. J’avais commencé à écrire des petites choses dans l’idée de raconter mon histoire familiale pour lui, sans avoir vocation à être publié. Cet été, un éditeur m’a contacté en me disant qu’il avait lu une interview de moi où je parlais de mon fils, et il m’a proposé de publier ce témoignage pour faire bouger les mentalités. Il a réussi à me convaincre. J’ai hésité au début, je ne suis pas un porte-drapeau. Je n’ai pas de coauteur, c’est moi qui écris tout, tout seul. J’y mets beaucoup de cœur et mes tripes surtout parce que c’est un message pour mon petit garçon. Ça a été un combat pour devenir parent et j’ai envie de raconter cette histoire pour battre en brèche les caricatures que l’on peut lire parfois venant des gens homophobes sur les réseaux sociaux qui disent qu’on achète un enfant. J’essaye d’expliquer comment ça se passe concrètement, loin des fantasmes de certains, et de montrer que c’est avant tout une histoire d’amour.
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