C'est une histoire qui est restée en travers de la gorge de la direction de France Télévisions. Celle de la demande d'indemnités de Marie-Sophie Lacarrau, le jour de l'annonce de son départ surprise pour TF1, en septembre. D'autant plus que la remplaçante de Jean-Pierre Pernaut au 13 Heures, depuis lundi 4 janvier, a raconté dans la presse une version des faits apparemment incomplète. « Je suis partie vite et je le regrette, a-t-elle confié au Journal du dimanche, le 8 novembre. Ça a été un peu violent et surprenant. Ça m'a peinée de ne pas dire au revoir plus proprement. » Un au revoir qui n'a d'ailleurs jamais eu lieu. Mais la faute à qui?
Rembobinage. Nous sommes le jeudi 17 septembre, quand Marie-Sophie Lacarrau clôture, sans le vraiment le savoir, son dernier JT de la mi-journée sur la Deux : « Et c'est ainsi que se termine cette édition. On se quitte avec ces images, qu'on adore à 13 heures, les pandas. Nous en avons quatorze qui viennent de fêter leur premier anniversaire en Chine. C'est cadeau, c'est pour vous. Je vous souhaite un bon après-midi et je dis… à demain, 13 heures. »
Dans la foulée, la journaliste de 45 ans a rendez-vous avec Laurent Guimier, une première depuis la prise de fonction de ce dernier en tant que directeur de l'information du groupe France Télévisions. Et ça ne se passe pas comme prévu. L'entretien est écourté : Marie-Sophie Lacarrau annonce qu'elle part remplacer Jean-Pierre Pernaut aux commandes du JT concurrent. Une petite bombe dans le PAF qui fuite sur le site du Figaro à 16 heures. S'ensuit une nouvelle réunion avec Marie-Sophie Lacarrau et la direction de l'information. Il est alors convenu que la présentatrice fasse ses adieux à la fin du 13 Heures, le lendemain.
Delphine Ernotte a vu rouge
Mais vers 18 heures, tout bascule. D'après nos informations, la présentatrice frappe à la porte de la DRH, sans avertir sa hiérarchie du motif. Son objectif : bénéficier du plan de départs volontaires mis en place jusqu'en 2022 et donc obtenir des juteuses indemnités, calculées sur un salaire annuel de 110 000 euros bruts, sans compter l'animation d'autres émissions comme « Prodiges ». Sur le service public depuis l'an 2000, elle aurait donc pu prétendre à 160 000 euros, le plafond imposé. Rien ne l'en empêchait. Sauf qu'en cas de transfert volontaire chez la concurrence frontale, c'est plutôt mal vu de passer par la case pactole, lui a fait savoir la direction.
La demande est remontée jusqu'à Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions, qui a donc vu rouge. Cette dernière prend une décision radicale : zapper illico Marie-Sophie Lacarrau de sa grille. Avant un nouveau rebondissement en toute fin de journée. La future recrue de la Une prend conscience de la situation, qualifiée de « lunaire » en interne, et renonce à d'éventuelles indemnités issues de l'argent public.
Trop tard, le plan B est enclenché. En urgence, la direction a fait appel à Nathanaël de Rincquesen, pour assurer l'intérim. Et c'est ainsi que se terminent… 20 ans de service public pour Marie-Sophie Lacarrau. Contactée, celle-ci « ne souhaite plus faire de commentaire sur son départ ». Même silence du côté de France Télévisions.
Marie-Sophie Lacarrau dément
A la suite de la publication de cet article, Marie-Sophie Lacarrau a finalement tenu à apporter sa version : « C'est complètement faux. Le 17 septembre, quand je suis allée dans le bureau de la RH, c'était pour remettre ma lettre de démission. Et j'en suis ressortie avec ma lettre signée. Je n'ai demandé aucune indemnité. »
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Divertissement
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