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« Lego Masters » : « On était persuadés que des Suisses ne pourraient jamais gagner », témoignent Eric et Alex - 20 Minutes

La fondue de la victoire. Non, Eric et Alex n’ont pas gagné Top Chef mais la deuxième saison de Lego Masters ce mardi soir. Les deux candidats suisses de 29 et 24 ans ont enchaîné les performances lors du concours de briques de M6 cette année, jusqu’à l’épreuve finale évoquant leur amour pour leur patrie et ses spécialités locales. Leur tableau (motorisé, rien que ça) d’un caquelon rempli de fromage devenu fou a convaincu les jurés et le panel des votants. Pour 20 Minutes, Eric et Alex se remémorent la façon dont la finale s’est déroulée et en disent plus sur leur passion pour les petites briques de couleur.

Comment s’est passée cette épreuve finale d’une durée de vingt-cinq heures ?

Eric : Le plus dur a été de trouver l’idée de base, on s’est creusé la tête un bon moment. Étant Suisses, on voulait faire quelque chose d’un peu mécanique. On ne trouvait pas « THE » idée. Alex me disait qu’il en avait marre d’être dans l’hôtel où on mangeait de la junk food, loin de la Suisse. Il avait envie de se faire une fondue, et c’était ça. On a fait un machin super cartoon, avec un caquelon vivant, qui se touille lui-même. Plus j’argumentais, plus je voyais son sourire se développer.

C’était stressant ?

Alex : Franchement, ça n’a pas été plus stressant que ça. On a eu jusqu’à dix-sept heures pour les autres épreuves, ce qui est déjà long. Ça nous a quand même permis d’avoir plus de temps pour les détails. Franchement, de mon point de vue, c’était plutôt tranquille.

Eric : Les cinq premières épreuves nous ont permis de nous caler sur ce que l’on était capable de faire et en combien de temps. Au début, on s’est demandé si on ne voyait pas trop grand. Ou au contraire, si on allait terminer en quinze heures et ce qu’on allait faire après. On a adapté notre temps selon trois principes : qu’est-ce qu’on doit faire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Et qu’est-ce qui serait marrant de faire ?

Eric Antoine finit par vous déclarer vainqueurs. Que se passe-t-il dans vos têtes à ce moment-là ?

Eric : J’ai mon cerveau qui est parti. Sur le coup, je suis resté sans voix. Le premier truc qui est sorti de ma bouche, c’était un juron. Je voyais les confettis tomber, les copains nous taper sur l’épaule. J’avoue que je ne savais plus comment je m’appelais à ce moment-là.

Alex : Sur le moment, ça surprend un peu. Ce qu’on a fait était cool mais c’est tellement parti d’une connerie que je ne m’attendais pas que ça plaise autant.

Les deux brickmasters, Georg et Paulina, ont tous les deux voté pour votre œuvre. C’est la cerise sur le gâteau ?

Eric : Ça m’a beaucoup touché de savoir que notre univers avait convaincu. J’ai été très étonné de recevoir autant de votes parce que je me suis dit que bêtement « on est France, on est des Suisses »… En plus, on avait bien marqué notre structure avec un drapeau suisse. Je me suis demandé si les gens allaient faire l’impasse sur le fait qu’on est Suisses. Satisfaire les juges sur l’esthétique et la technique, c’est un peu pour ça qu’on avait participé à Lego Masters, pour partager ce qu’on savait faire, notre sens du détail, de l’esthétique et de la technique. On y est quand même allés pour le fun mais je voulais aussi montrer ce que je savais faire.

Les Français sont chauvins mais justes !

Eric : C’est ça (rires). Déjà, au moment où on a répondu à notre mail d’inscription, on avait déjà gagné un petit quelque chose. Après, on a pu participer au casting, on est allés à Paris pour ça, c’était encore plus fou. On a été pris, on a fait toutes les épreuves. A chaque étape, tu rajoutais un degré de plus à la folie. Derrière, très honnêtement, dans mes tripes, j’étais persuadé que des Suisses ne pourraient jamais gagner Lego Masters France. J’ai encore du mal à comprendre maintenant !

Georg expliquait que c’était difficile pour certaines personnes d’assumer qu’elles jouaient avec des Lego. Vous le comprenez ?

Eric : C’est vrai qu’à une époque, au moment de mes études… Je ne vais pas dire que c’était mal vu mais quand je disais à des gens que je faisais du Lego, ils me regardaient en mode « tu joues encore, tu es un gamin ». Je m’étais un peu renfermé sur moi-même, je le gardais pour moi. A un moment, ça a changé. Je me suis dit que c’était ma vie et que je faisais ce que voulais. Aujourd’hui, je le partage et je le montre volontiers, je suis fier de notre parcours à Lego Masters. Ça fait partie de qui je suis.

Alex : Moi, je n’en ai rien à faire de l’avis des autres (rires).

Eric : Avec Alex, on a fait douze expositions dans notre village. Avant, des copains ou des collègues me disaient que j’étais bien gentil avec mes briques et qu’ils allaient venir pour me faire plaisir. Quand ils voyaient une salle pleine à craquer avec des maquettes de 25 m2, des structures de plusieurs kilos avec plusieurs centaines de briques, ils avaient généralement la mâchoire qui tombait. Ça m’a toujours fait plaisir de voir la surprise sur la tête des gens.

Qu’allez-vous faire de vos 20.000 euros de gains ?

Eric : Ils vont être réinvestis dans de la brique en grosse partie. On a un petit rêve : Lego organise chaque année le « Lego Inside Tour », une visite des usines et des studios de création au Danemark, c’est un voyage qui coûte assez cher, environ 2.000 euros. Seules 800 personnes y vont chaque année, c’est sur sélection. C’est un rêve qu’on aimerait réaliser.

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